
nuée des lettres, écailles au couchant
font déjà murmurer les mots des oublis
douces, sillonnées par l’amertume des mémoires
vêpres désorientés, large d’océan
déchaussées des bords, vagues en marche rebelle
se faisant échapper aux entraves des vents
***
il n’y a pas de place, pas de continent
pour la servitude sans aucun sursis
exceptant les grands navires sans histoire
oubli : mur d’église ; mémoire : voile d’élan
rechaussées aux cieux, les os à trame grêle
montent sommets calcaires comme rangées des dents
***
sommet calcaires montent comme rangées des dents
ils font ronger déjà les mots des oublis
il n’y a pas de place, pas de continent
pour adoucir les traces amers des mémoires
pour la servitude sans aucun sursis
vêpres sans soleil, au large de l’océan
font s’écouler les navires des histoires
déchaussées des bords, les vagues en marche rebelle
quittent les murs d’église, montent les voiles d’élan
rechaussés par les cieux, les os à trame grêle
rythment prononciations – entraves pour les vents
***
nuées des écailles luminés au couchant
contemplent mâchoires qui montent les sommets
de l’abîme à la surface de l’océan
contre pics renversés qui font le guet
lettres suaves percent le zénith: rangée d’anges
pour rythmer syllabes d’un couchant fluide
pour convoquer les mots sans l’appui des pages
sans boussole, ni repères pour les lignes droites
en manque de droiture devant des esprits vides
***
les océans d’avant devienent une étroite
goutte qui n’arrive pas de mouiller une écaille
les horizons de la planète précédente
se consomment dans le souffle d’une seule parole…
***
toutes les lignes d’avant font perdre la ligne droite
toutes les pluies perdent d’avantage l’éventail
de leurs arcs en ciel. la promesse mourante
n’arrive plus de joindre aux mots la console…
***
se consomment dans le souffle d’une seule parole
tous les arcs en ciel. la promesse mourante
n’arrive plus à la touche des mots ; la console
d’horizon neuf à la planète suivante
perd toutes les pluies d’avantage dans l’éventail
gouttes qui n’arrivent de mouiller une écaille
des océans d’avant sort la très étroite
droiture qui sustrait aux lignes la ligne droite
***
il n’y a pas de place, que dans les fluides
bateaux, appelées, sur la terre, des églises
dans le cœur – semences ; aux cieux – grains de vie
il n’y a pas de droiture, que dans les arides
chandeliers gelées, qui anéantissent
les espoirs circulaires, l’enfer sans soucis
***
à qui donner ma seule larme et mon seul mot ?
qui pourra rejoindre les cendres dans la quête ?
Seigneur, il va me trouver, le souffle jumeau
pour apporter traces d’homme à mon âme de bête… ?
***
battez vos ailes, le rythme de l’antarctique écho,
mère-poussière, endormez-vous pendant le vol
pour faire descendre le rêve du blason de feu
dans une larme unique, une fissure du tombeau
du nord au sud, un horizon d’atteinte au sol
pour la flamme pensive sans aucune trace d’enjeu,
pour les grands nuages pensifs et la foudre,
pour les piliers de sel qui doivent se dissoudre… !
***
y’a pas de planète encore, ni de la pluie
et les grands tripodes brulent les orbites de l’ennui… !
y’a pas de fissure dans les ailerons du noir
et les hymnes rappellent lumière sans âge aux soirs… !
Dr. Alexandru Theodor Amarfei
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